vendredi 4 novembre 2011

De la reconnaissance de mes (piêtres ?) compétences.

Sale temps pour ma motivation professionnelle. Très sale temps.

Juste avant le pont de la Toussaint, le verdict du ministère de la santé tombe sur le sort réservé aux futurs orthophonistes. Mauvais, évidemment.
Comme si tout ce que la profession explique depuis des années (au moins 7 à ma connaissance) n'avait servi à rien. Comme si on avait parlé mandarin à un cantonnais ; ou chinois à un français. Surtout comme si le gouvernement n'avait rien compris ou rien entendu. Un bilan orthophonique serait même à prévoir, parce que cela évoque dangereusement la surdité profonde, l'anosognosie ou le trouble sévère de la compréhension, peut-être même les trois combinés. Dans le doute n'hésitez pas à vous rapprocher d'un spécialiste, tant qu'il en est encore temps.

Il y a tout ce qu'il faut pour comprendre les grandes lignes du projet du gouvernement.

Juste après le pont de la Toussaint, j'ai rendez-vous avec une maman de patient. Chat échaudé craint l'eau froide ! Je savais déjà qu'avec cette maman-là, je marchais en terre inconnue. Mais j'étais mal préparée.  Et elle savait exactement où frapper pour faire mal : mon assurance professionnelle.
Je parlais avec un mur. Et quand on est face à un mur, évidemment, les choses vous reviennent droit dans la figure.
J'ai donc récupéré ma propre agressivité, mes lacunes professionnelles, mon amour propre et ma fierté.
Et depuis, je médite tranquillement dessus.

Je ne sais pas bien si ça me confirme que je dois passer à autre chose. Ou si je dois continuer dans cette voie et progresser comme un petit scarabée...

Je sors de cette semaine désorientée. Enfin, encore plus désorientée qu'avant. Parfois ça m'angoisse. Parfois pas.




1 commentaire:

  1. Mais que fait-on à nos professions de la santé ? C'est navrant... Et c'est clair que si tu es déjà en période de doute, ça n'améliore pas les choses... Je t'envoie plein de bises, pour la peine.

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